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Vins de Bourgueil

Un cheval dans les vignes bio de Bourgueil, un breton nommÉ « Terroir ».





Sous le soleil de midi, « Violette » avance vaillamment entre deux rangs de vignes à Bourgueil pour griffer la terre. La jument comtoise de 3 ans apprend le métier, guidée par Didier Chatry. Celui-ci vient de créer son entreprise agricole de traction animale à Cheillé et intervient chez les vignerons à la demande. « C'est un projet que j'ai mûri pendant un an. J'ai été jardinier à Villandry pendant quinze ans et ensuite au château de La Cour, à Cheillé. Je vais aussi proposer des visites en calèches à partir de septembre, en forêt de Chinon avec un partenariat ONF, et des balades œnotouristiques à Cheillé. ».

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Le cheval pour la vigne
La vigne de Bourgueil au rythme du cheval

Le terroir s'exprime

Mais pour l'heure, c'est dans les vignes d'Hervé Ménard qu'il affine sa technique. C'est Jean-François Lafon qui l'a formé, au lycée agricole d'Amboise. « Pendant 750 heures, on leur apprend à guider les chevaux en calèche, mais aussi en travaux agricoles. C'est très physique, il faut avoir la santé pour travailler dans les vignes… »
Hervé Ménard, vigneron, possède lui aussi un cheval, un breton nommé « Terroir », avec un ami, Pascal Foulon. « Je convertis mes 2,5 ha en bio, détaille Hervé Ménard. Au lieu d'investir dans du matériel coûteux, j'ai préféré travailler avec un cheval. A force de tailler les racines superficielles, la vigne va puiser plus profond dans le sol ; le climat aura ensuite moins d'incidence, il y a moins d'effet millésime et le terroir s'exprime davantage. »
Le cheval a de plus en plus sa place sur les coteaux, car « il ne tasse pas le sol comme une machine », souligne Jean-François Lafon, lui-même entrepreneur agricole à traction animale. Soutenu par sa banque et Touraine Chinonais Initiative, Didier Chatry est prêt pour son nouveau métier et ne manque pas de projets pour alimenter son activité professionnelle.

Source : La NR